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13 mars 2022

Carnet / Réponses à quelques questions et remarques récurrentes à propos de mon activité d’auteur.

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Vos livres sont difficiles à trouver !
 
Pas du tout. La plupart de mes ouvrages sont disponibles à la vente sur Amazon. Pour ceux qui sont opposés par principe à l’achat sur Amazon, on les trouve aussi bien sûr sur les sites de mes éditeurs (avec paiement sécurisé), sur les sites de certaines librairies et même sur le marché de l’occasion ! Dans ma région, la plupart de mes livres sont aussi disponibles en prêt et en lecture sur place à la médiathèque municipale d’Oyonnax (Ain), au centre culturel Aragon. Et puis, si par extraordinaire quelqu’un a épuisé tous ces recours, il suffit de m’envoyer un mail à l’adresse figurant sur mon blog pour être approvisionné. Je ne refuse jamais de dépanner. Pour cela, je n’hésite pas à puiser dans les exemplaires éventuellement réservés aux journalistes qui sont la plupart du temps envoyés en pure perte. Autant en faire profiter une personne intéressée ! 
 
Pourquoi vos livres sont-ils publiés par de petits éditeurs ?
 
Parce que je préfère confier mes textes à des personnes que je connais et qui sont des amis plutôt que de soumettre (le verbe est tout à fait approprié) des manuscrits à des inconnus.
 
Aimeriez-vous travailler avec de plus grandes maisons d’édition ?
 
Comme je ne leur envois pas de manuscrits, je n’en sais rien. Si je m’y aventurais, je crois que je serais refusé parce que je suis trop vieux (62 ans), trop provincial, trop réac, pas assez communiquant et pas dans l’air du temps. Je connais quelques auteurs publiés par ces grandes maisons et mécontents de la manière dont ils y sont traités, tant sur le plan humain que financier. De plus, en France, le marché de l’édition est de plus en plus aseptisé car sous l’influence de la bien-pensance voire de la cancel culture, ce qui ne m’inspire pas du tout confiance. À mon âge, je ne me vois pas sous l’autorité d’un directeur de collection, probablement un gamin ou une gamine entre vingt-cinq et quarante ans qui risquent de me chercher des noises en allant farfouiller sur les réseaux sociaux pour m’y reprocher mes opinions et prises de position politiquement incorrectes. La majorité des grandes maisons d’édition françaises sont tenues par ce que j’appelle la gauche Télérama. La pensée unique y fait rage ! Cette tendance n’épargne hélas pas non plus ce qu’on appelle les petits éditeurs ou l’édition dite alternative. Il m’est arrivé d’en faire les frais il y a quelques années avec l’annulation de certaines de mes parutions alors que j’étais officiellement annoncé au programme. Heureusement, il s’agissait d’éditeurs de poésie minuscules qui ont disparu et qui, de toute façon, dans ce domaine de la poésie, n’auraient pas fait mieux que si je m’étais auto-édité.
 
Pourquoi n’êtes-vous pas présent dans les salons, par exemple au salon du livre de Nantua, pourtant très proche de chez vous ?
 
Cette année, je ne suis pas allé à Nantua, ne serait-ce qu’en tant que simple visiteur, parce que je n’ai pas de passe vaccinal. Le salon avait lieu les 12 et 13 mars et le passe est suspendu le 14 ! (À ce propos, ça les démange déjà de le remettre, alors si vous ne voulez plus de cette infamie, souvenez-vous en aux élections !) Les années précédentes, j’y suis allé incognito pour voir ce qui était proposé. Plus généralement, j’ai participé en tant qu’auteur à pas mal de salons mais je me suis rendu compte que je n’y prenais pas vraiment plaisir. J’ai donc cessé de signer dans ce genre de manifestations. D’une manière générale, je ne suis pas à l’aise lors des séances de dédicaces qui ne me paraissent adaptées qu’aux auteurs de best-sellers très médiatisés et non pas à un auteur comme moi qui vit isolé à la campagne et qui ne fait pas de publicité (à part sur mon blog et sur les réseaux sociaux).
Pour en revenir au salon de Nantua, il a le mérite d’exister et d’être effectivement proche de chez moi. Il est plutôt bien organisé, dans un cadre agréable et dans une bonne ambiance (les bénévoles aux fourneaux y sont pour beaucoup) mais il a aussi le défaut d’être mal annoncé et mal couvert par la presse. Pour ne citer qu’un exemple, sauf erreur de ma part, hormis les affiches, je n’ai jamais vu la liste détaillée des auteurs inscrits paraître dans la presse ou même sur internet. C’est pourtant l’usage dans de nombreux autres salons et c’est aussi un minimum.
 
 
Quelques adresses pour se procurer mes livres :
 
Amazon (Taper : Amazon Christian Cottet-Emard)
Fnac (Taper : Fnac Christian Cottet-Emard)
Decitre (Taper : Decitre Christian Cottet-Emard)
 

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03 août 2021

Meurtre et enquête à l’ombre de l’abbaye

Avril à Cluny, de Jean-Jacques Nuel. Éditions Héraclite. 158 p. 16 €.

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Le privé Brice Noval est de retour dans Avril à Cluny, le dernier polar de Jean-Jacques Nuel. Dans ses deux précédentes enquêtes, La Malédiction de l’Hôtel-Dieu et Terminus Perrache (éditions Germes de barbarie), Noval se creusait les méninges dans les rues de Lyon mais l’âge venant en même temps qu’une certaine lassitude pour la ville aux trois fleuves (le Rhône, la Saône et le Beaujolais), le voici bien décidé à profiter de la retraite dans un village près de Cluny. Seulement voilà, si le village est tranquille, Cluny, malgré ses cinq petits milliers d’habitants, l’est beaucoup moins après le meurtre d’un libraire.

Pour contrarier encore les projets de l’enquêteur désireux de se ranger des voitures, l’ombre menaçante d’un moine erre la nuit dans les rues de la ville aux mille ans d’histoire. Ambiance !

Toujours sensible au charme féminin, Noval laisse son agent immobilier, une jeune femme qui ne se satisfait pas des conclusions de l’enquête officielle, le persuader de mener la sienne, pour le plus grand bonheur du lecteur aussitôt entraîné dans la pénombre et le clair-obscur de cette province qui ne dort que d’un œil mais où les éternelles turpitudes humaines ne s’en déchaînent pas moins. Brice Noval manquera de peu d’en faire les frais mais on verra dans la pirouette humoristique finale d’un ingénieux double épilogue qu’il a fait le boulot.

Au passage, la lecture de ce polar rondement mené nous évoque en brèves notations, sans s’égarer dans trop de développements historiques, les épisodes les plus marquants de l’immense rayonnement puis du déclin du site de Cluny qui fut, par son abbaye et son église, la plus grande de la chrétienté avant la reconstruction de Saint-Pierre de Rome, un phare spirituel de l’Occident.

Ainsi que le fait remarquer l’enquêteur Brice Noval, « si l’on y réfléchit bien, la fin de l’église abbatiale est moins le fait des révolutionnaires que des bourgeois. Ce sont des spéculateurs qui ont voulu optimiser leur profit. Des bourgeois qui se sont enrichis dans cette opération, au mépris de l’art, de l’architecture et de l’Histoire. » À méditer aujourd’hui...

Publié avec grand soin par les éditions Héraclite dans leur collection Terres de Bourgogne, Avril à Cluny nous donne le rythme de l’enquête policière, l’atmosphère romanesque et les rapides escapades dans le temps historique, tout cela concentré en 158 pages. Pas le temps de s’ennuyer !

Christian Cottet-Emard

 

 

23 juillet 2021

Concerts (samedi 24 juillet et jours suivants)

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